L'orgue de Saint-Loup.


L’église Saint-Loup possédait un premier instrument du facteur Martin Wetzel dès 1840. Lors de la réfection de la façade de l’égise en 1890 on n’hésita pas à faire reconstruire un nouvel instrument par la maison Jaquot-Jeanpierre.

Le buffet fut construit en deux parties à l’instar de l’instrument de Notre-Dame-en –Vaux.

Il possède 2164 tuyaux ( dont 396 tuyaux à anches) répartis sur trois claviers et un pédalier.

La quasi-totalité des tuyaux de l’instrument de 1840 fut réutilisée.

Pendant ses 120 ans d’existence, l’orgue a échappé comme par miracle à toute tentative de transformation en vogue au XXème siècle: l’électrification des sommiers, la modification de l’harmonisation ou de la composition… modifications qui ont dénaturé de nombreux instruments de la même époque. Ainsi, nous avons le chance d’entendre aujourd’hui la même sonorité qui a enchanté nos ancêtres depuis la construction de ce magnifique instrument.

 

Un peu de technique...

La traction est entièrement mécanique avec l’assistance d’une machine pneumatique (appelée machine Barker) au 2ème clavier.

Les tuyaux les plus longs, les basses de la Flûte 16’ mesurent environ 6 mètres, ils sont d’ailleurs visibles depuis la nef. Les tuyaux les plus petits ne mesurent que quelques centimètres.

On retrouve un clavier de Grand-Orgue très complet avec son Bourdon de 16 pieds, pas moins de 5 jeux de 8 pieds, un imposant Cornet de 5 rangs et de majestueux jeux d’anches Trompette et Clairon. Du point de vue du spectateur, les tuyaux sont situés dans la partie gauche de l’instrument.

Le 1er clavier s’appelle Positif expressif. Ses tuyaux se trouvent dans deux boîtes expressives dans le dos de l’organiste. Ce dernier peut ouvrir ou fermer les ouvertures de ces boîtes et ainsi modifier l’intensité du son. Le 3ème clavier s’appelle Récit expressif, il est situé dans la partie droite de l’instrument. En plus d’une panoplie de Flûtes de 8 pieds à 1 pied, on trouve l’obligatoire Voix céleste et trois (!) jeux d’anches.

Les claviers sont soutenus par les jeux de la pédale et ses deux Flûtes d’une excellente rondeur.

 

 

Aujourd’hui, l’instrument est utilisable, mais présente encore de nombreux problèmes liés à une période d’inactivité prolongée : tuyauterie et sommiers empoussiérés, registres bloqués, anches oxydées et une soufflerie à bout de… souffle.